Oui je sais, je sais, je vous ai manqué (pourtant j'avais bien viser)

Aujourd'hui encore, le petit belge d'adoption que je suis va vous faire part d'histoire merveilleuses ! Ecrites et dessinées par d'autres ...

C'est parti pour un nouveau Moi je lis !

Ils nous avaient parlé d'aventures trépidantes au début non ?

Pas d'un inventaire de sa bibliothèque ...

Et alors là attention les loulous cette fois ci y a du lourd !
Tout d'abord les nouveautés nouvelles avant de parler de suite de séries qui deboitent, ou qui déboitent beaucoup moins.

MYTHO T.1 : Connais-toi toi même

de Rutile et Zimra
Chez Glénat

Il est odieux et c'est divin !

Alors, commencons joyeusement avec ma prise de risque du mois, un truc que je fais quand même rarement, acheter une BD dont je ne connais que le spitch de départ.

Remettons les choses dans leur contexte, y a quelques mois je tombe par hasard sur le blog de la dessinatrice (qui est linké dans la présentation d'ailleurs) qui annonce la prépublication de sa BD dans Tcho!. Ce magazine m'ayant fait découvrir tout de même la rubrique scientifique, et donc Boulet, ou bien Bill et Gobi via les Zblucops, c'est tout de même pas franchement de la merde.

Le spitch de départ :

Son nom ?

Loki, Dieu du Chaos.

Son objectif ?

La fin des temps.

Son principal obstacle ?

Au lit tous les soirs à 21 heures,

et pas de discussion.

Pas facile-facile de détruire le monde quand on a 12 ans.

Ceux qui me connaisse savent que je suis facilement attiré par les spitchs crétins ou très prometteurs en matière d'humour. Et aimant bien le style plutôt varié de Zimra, je me suis dit "Hi di oh !"

Mais alors Valou, est ce que ça vaut le coup, bordel à trou ?

Et bien ma foi, c'est plutôt quand même fort sympathique ! Le style marche très bien et scénaristiquement, c'est un trés bon tome de mise en place.
Et pas de la mise en place chiante, j'ai même ricané au moins 3 fois en le lisant, et ça c'est déjà un exploit.
Du personnage tête à claque au héros apocalyptique, la galerie est plutôt bien fournie, donc c'est plutôt chouetti-chouette.

Après il y a le contexte, qui se déroule dans un monde où toute les mythologies font parties intégrantes du monde, genre les tickets de métro sont des offrandes à Odin, ou bien on vend des disques d'Hermès, et les spartiates sont des gangs rebelles. Ou encore les ministres sont des dieux et l'Assemblée Nationale le Panthéon.

C'est trés, trés, TRES référencée au niveau des mythologies, certaines références sont accessibles au profane comme moi, d'autres doivent être de véritables private joke pour fan du sujet, mais ça ne gène pas la lecture, on as juste un peu l'impression de passer à coté de plusieures choses sans importance mais vecteur de gags. Mais pas vecteur de sens au niveau de l'histoire, c'est une BD intelligente que vous tenez dans les mains (enfin pas là mais si vous la lisez enfin je voilà touss touss)

En clair (pas comme ces maudits films du premier samedi du mois tard dans la nuit) c'est une bonne BD, et j'attend la suite, allez vite ! Plus vite !

FRENCH KISS 1986

de Michel FALARDEAU
Chez Glénat

Parce que on peut être pirate et avoir un T-shirt Spiderman.

Il y a des BD qu'on découvre de diverses façons, certaines, ce sont des amis qui vous les conseillent, d'autres que vous découvrez en passant dans une librairie en vous disant "Eh mais c'est quoi ce bouquin dessiné par un gros batard ?" ou "Eh mais c'est quoi ce bouquin avec un spitch de gros batard ?"

Et puis il y as FRENCH KISS 1986.

On était dans une librairie, jusque là on pense plus à la deuxième méthode de decouverte, mais non, d'un coup on voit un bouquin à 22€ !

22 € PUTAIN ! 3 repas à la friterie St Martin, la meilleure de Tournai ! En prenant une canette ! UNE CANNETTE PUTAIN !

Puis con, on se dit, bah feuilletons voir en quoi il vaut 22 € cet ostie d'BD, Tabernacle.

Et c'est ainsi que nous avons découvert, ma chère et tendre et moi, un jeune auteur québecois et une BD plutôt coolos.

Le spitch :

Comme tout les enfants, un jour, Lucas demande à ses parents comment ils se sont rencontrés.
Avec sa petite soeur, il vous découvrir l'histoire d'une rencontre plutôt atypique qui remonte à l'été 86 dans un petit village du Canada, à base de jeux d'enfants qui prennent des proportions surprenantes, bien loin de l'histoire romantique et chiante classique.

Mais bon sang alors dit ? Est ce que je dois claquer mon salaire pour cet ouvrage venu d'outre atlantique ?

Alors déjà, ce dessinateur est un fou, ou en tout cas il le fait bien croire par l'expression de ses personnages, spéciale dédicace à la petite soeur de Lucas qui m'a vendu du rêve à chaque apparition.

Après pour ce qui est de l'histoire, il faut l'aborder comme un récit tel qu'il est présenté : une histoire qu'on raconte à ses gosses en évitant les éléments génants.

C'est particulier car du coup, nous, adulescents intelligents ... euh ... disons avec des capacités de déductions developpées, sommes à même de deviner rapidement le gros ressort de l'histoire, et l'auteur en a conscience de part la réaction de ses personnages, mais ça peut en blaser certains de se rendre compte au bout de 20 planches qu'ils savent d'avance un twist final.

A part ça, faut avouer que l'ambiance est là, sans avoir vécu au Canada, on as tous été des gosses, et quand on voit une guerre de pirates à base de secret, de trahison et de prise de pouvoir orchestré par un groupe de gamins qui s'ennuient, c'est jouissif, et on veut nous aussi retourner à l'age où on pouvait faire ça sans passez pour des débiles mentaux, sans remonter en 86 parce que on serait pas tous né à mon avis (moi en tout cas ...)

Le dessin est cool, le mec ayant vraiment son style, et certaines réfèrences qui m'échappent en tant qu'inculte du cinéma sauteront à la gorge des gens normaux, notamment avec les illus d'entre chapitres qui parodient les Goonies ou Star Wars.

Après la question qui fache : Est ce que ça vaut vraiment son poids de cacahuètes ? Nan parce que bon hein...

Et bien ... en soit, il faut juste se faire au fait que les BD ont prit cher dans tout les sens du terme.
Le prix est surprenant compte tenu du format, qui n'est pas l'A4+ habituelle, mais le bestiau étant quand même assez épais, et distillant une histoire rafraichissante, je pense que ça vaut le coup, et on regrette pas d'avoir sacrifié 3 repas à la friterie St Martin. (Je vous conseille leur hamburger maison d'ailleurs, avec un steack haché 100% boeuf, c'est assez rare pour être souligné)

LES CARNETS DE CERISE

de Joris Chamblain et Aurélie Neyet
Chez Soleil

Une BD qui assure !

Jolie découverte de ma douce lors d'une énième expédition chez un libraire (oui on pense déménager là bas bientôt), le genre de truc sorti de nulle part qui redonne envie de dessiner.

Le spitch :

Cerise est une jeune fille qui rêve de devenir romancière, elle observe beaucoup les gens qui l'entoure dans son petit village et aime à s'imaginer leur vie cachée.
Un jour qu'elle se trouve dans une cabane construite dans un arbre avec ses 2 amies en bord de forêt, elle voit un étrange individu sortir des taillis couverts de peinture. Cerise va mener son enquète et découvrir un lieu unique et mystérieux.

Pitié ! Toi dont les gouts ne sont pas du tout discutables, donne nous ton avis !

Alors alors, de prime abord, j'eusse eu peur, je l'avoue je l'admets. N'étant pas un over fan de ce qu'a pu sortir Soleil et étant bourré de préjugés, j'avais plein d'a priori du genre "c'est super beau, ça va être super illustratif et donc super figé" et Damned non, il n'y a que le Zoo qui est pétrifié dans cette histoire.

Déjà il faut rendre à Soleil ce qui lui appartient : La couv' est quand même vachement cool, surtout pour une paire d'auteurs plutôt inconnus (enfin je pense)
On peut croire qu'ils étaient tellement conscients de sortir un truc cool qui se sont dit "Allez les gars on fait pété le gaufrage, le petit verni selectif et la typo qui brille" mais bon, c'est aussi la collection Métamorphose, qui avait déjà proposé l'excellent Billy Brouillard de Guillaume Bianco.

Sinon c'est une histoire étonnamment simple, qui livre son twist à la moitié de son récit et qui arrive quand même à pas être chiant pendant sa deuxième partie, et ça, ça mérite le respect, allez tous a genoux devant vos écrans ! (Je vous vois)

Et enfin, une utilisation de la couleur qui fait partie de l'oeuvre au même titre que le dessin ou le scénar ! Et ça c'est quand même carrément cool.

Alors hesitez pas a feuilletez un peu (mais pas trop sinon bouuuuh spoil) à l'occasion et si vous êtes trop riches, c'est un bon investissement.

Maintenant les petits loupiots, les suites/fin de séries ! *Foule en délire*

NOTES T.7 FORMICAPUNK

de Boulet
Chez Delcourt

Le futur croisé avec les années 70/80. Bienvenue dans l'antre du Rouquin.

Boulet est indiscutablement un des mecs qui m'a donné la foi en la BD, déjà petit dans Tcho ! avec la rubrique scientifique, une BD intelligente une vraie.

Et de la BD intelligente, Boulet, il en fait tout le temps. Et ça fait déjà 7 tomes qu'il recueille ses meilleures notes de blog, le tout enrichi d'une trame narrative inédite, si vous n'avez jamais lu Boulet, vous n'avez jamais lu ce qui fait partie de ce qui se fait de mieux aujourd'hui en terme de BD humoristique et cultivée.

Sur ce tome, la trame est celle des univers parallèles, dépendante du éternel "Et si ..." qui aurait pu changer bien des choses, l'effet papillon de l'humanité.

Ça flirte toujours entre philosophie (celle de l'auteur en tout cas) rigueur scientifique et par la même, la logique. Et ça fait toujours du bien, même quand on est pas d'accord avec lui.

Même si j'avais préféré le tome 6 "DEBOUT MES GLOBULES", ça reste toujours putain de chouette et source de questionnement.

Achetez les Notes de Boulet, tout les tomes, en double. Ça devrait être obligatoire à l'école.

POWA T.4: LOVE

de Ben Fiquet
Chez Delcourt

Oui j'ai déjà parlé de cette série, mais oui je l'aime, donc oui je vais en reparler.

Rappelez vous... mais si allez rappelez vous quoi ! Non posez ce téléphone et faites travaillez votre mémoire, j'avais parlé des 3 premiers tomes brièvement lors de mon report du salon du livre de Montreuil ! Et bien le dernier tome est sorti, et mr Fiquet nous gratifie d'une fin bien sympathique.

Malgré tout mon emballement j'ai un doute, celui de savoir si il a du finir en un tome ou si ça a toujours été prévu ainsi, essentiellement à cause du placement un brin archaïque du Flash Back sur Chène lors de ce dernier tome, sinon, c'est du tout bon, le twist me satisfaisant pleinement d'autant plus que, en relisant les 3 précédents tomes, on comprend que tout était prévu depuis le début.

Comme je l'avais déjà dis, c'est de la bonne BD jeunesse, pas cucul et pleine de bons sentiments, j'ai eu l'impression d'avoir face à moi un très bon mélange de dynamisme de shonen et de thêmes chers à la BD franco-belge axée jeunesse.

Franchement si ce n'est pas déjà fait, faite commander les 4 tomes de Powa à votre libraire préféré (L'encrier de Montereau Fault Yonne par exemple) étant très rares à trouver directement dans les rayons. C'est vraiment le genre de jeune auteur talentueux (et auteur complet qui plus est) que je veux encourager, et devenir un jour peut être.

Merci encore Mr Fiquet, vous ne lirez surement jamais ces lignes mais c'est le fantasme du blog de pouvoir s'adresser à n'importe qui.

BONNE NUIT PUNPUN TOME 4

de Asano Inio
chez Kana

Ne vous y trompez pas, malgré son écharpe, Punpun ne rentre pas a Gryffondor.

Aaaah Bonne nuit Punpun, ce manga qui montre la vie dans ce quelle à de plus cruelle et malsain.

Car oui Bonne nuit Punpun ça se résume comme ça, le coté what the fuck et voir même un peu comique des premiers tomes avec Punpun qui tranchait nettement avec le reste de l'univers est révolu (encore que pour le WTF) maintenant c'est de la chronique sociale au plus haut degré d'immondice humaine. Et c'est bon.

C'est bon parce que quelquepart, on sait que c'est vrai, que des gens se comportent ainsi et pense comme les protagonistes à leur moment les plus sombres.

Parce que c'est ça, les protagonistes principaux (Punpun et son oncle) ont des pensées obscures, et font parfois preuve de méchanceté ou de cruauté gratuite, sans jamais passer la barre du juridiquement inacceptable.

Avec ce manga on est mis face à la pourriture de l'homme moyen, et ça à un petit coté salvateur. Une des meilleures découvertes que j'ai pu faire.

Voilà, pas très constructif.

Vous allez vous dire que c'est facile, je ne chronique que des BD ou mangas pour lesquels j'ai eu un coup de coeur, et bien détrompez vous, à présent je vais chroniquer ... une deception.

REMINGTON T.2 LE DOFUS DE CALYPSO

de Dae Jin Kim et Eric Hérenguel
Chez Ankama

La BD qui se tire une balle dans le pied...

Ceux qui me connaissent savent mon amour yo-yo pour Ankama, ayant été un fan de la première heure, mes attentes ont été parfois déçues, parfois satisfaites vis a vis de leurs diverses productions. Etant plus pro-Dofus, je suivais les BD Wakfu d'un oeil distrait, mais j'avais tout de même aimé les prod' d'Adrian, le dessinateur du Corbeau Noir et du Tome 1 de Remington, ce Roublard au background assez interessant. Au deuxième tome, choix éditorial, un arc un dessinateur, et bien il faut croire qu'on ne fait pas toujours les bons choix dans la vie...

Le dessinateur est pourtant un corréen apparemment assez productif dans son pays d'origine, et ne crachons pas sur lui non plus, le dessin est bon.

Mais bon.

Il y a un truc dans ces pages qui fait que ça ne passe pas, le fulle color avec quasi pas de contour peut être...après c'est une question de gout je pense, mais certains visages, certaines mise en scène étant tantôt trop stereotypé soit too much.

Malgré que le scénariste change aussi (no comment) l'histoire, sans être originale tiens la route, et certains gags ou situation aurait pu être bien mieux mis en avant.

En conclusion comme j'aime à le dire c'est un tome dommage, et je suis allez voir, les prochains comics ont changés de dessinateur, pour revenir à un style plus proche du 1er, il faudra voir ce que ça donne ...

Il vaut bien mieux allez a la friterie St Martin que d'acheter ce tome 2 en tout cas.

Bref ! Et bien bonne journée les amis et bonne lecture !

Puisque je vous dis que ça va finir en blog littéraire.

Valivalou

Il était plus laid que mort.

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